Depuis l’annonce du PSE le 28 Avril, de nombreuses actions ont été menées.
- Le 11 Mai: 800 salariés se rassemblent sur le site de St Priest pendant la réunion de CCE devant le
« bunker » du Design RT. Seuls les dirigeants français interviennent de manière fort maladroite d’ailleurs. Le patron de GTS, J Rosenberg, n’a pas daigné venir à notre rencontre. - Le 2 Juin: La CGT propose à l’ensemble des salariés de Renault Trucks SAS, d’envoyer une lettre au 1er mi nistre ainsi qu’à G Collomb afin de les sensibiliser aux réels dangers qui menacent notre entre prise. Nous avons été en copie de plus de 400 mails, certains d’entre nous ont relayé cette lettre à leur maire, leur député et sénateur.
- Le 9 Juin: Plus de 1200 salariés, de Saint-Priest et de Vénissieux, réunis d’abord avenue Charles de Gaulle puis à la cour A, sont venus montrer leur mécontentement à la direction. Une deu xième fois les représentants de la direction restent muets devant les propositions des organisa tions syndicales et les interventions des salariés.
- Le 16 Juin: 1000 salariés défilent dans les rues de Lyon pour se rendre à la préfecture. Pancartes, slogans et tracts permettent d’interpeler la population.
La maire de Vénissieux et un adjoint de St Priest se sont joints au cortège.
Une délégation intersyndicale RENAULT TRUCKS rencontre le préfet et le directeur de la Direccte, qui soutiennent la démarche des salariés. Pour eux ce 2ème PSE n’a pas de raison d’être.L’Union Locale CGT rencontre le préfet pour l’interpeller sur la situation de différentes entre- prises du Rhône. Là encore le cas de Renault Trucks/Volvo est évoqué.Au même moment, Messieurs Gurander, Blin, Girod et Fayette sont reçus par Messieurs Macron et Collomb. Une fois de plus la Direction, sans donner de garantie, affirme que tout va bien pour l’avenir. - Le 17 Juin: A nouveau plus de 600 salariés se retrouvent cour A, entrent dans la salle des négociations et interpellent la direction. Ces représentants confirment qu’ils n’ont pas le mandat suffisant. Unanimement, les OS quittent donc la table des négociations.
- Vos représentants CGT multiplient les rencontres avec différents élus: Maires de Vénissieux, de St Priest, de Lyon métropole, président de région, préfet, députés et sénateurs. Nous rencontrons régulièrement la DIRRECTE pour la tenir informée des actions et discussions lors des CE et CCE.
Le CE ainsi que les CHSCT ont mandaté le cabinet SECAFI, pour enquêter sur la situation de l’entreprise et les conséquences qu’induirait ce nouveau PSE sur le travail et la santé de tout un chacun.
La CGT a envoyé une lettre à de nombreux média suédois, journaux et télévisions.
Vous êtes nombreux à nous envoyer régulièrement, logos, photos, slogans et idées pour des affiches.
La direction quant à elle, plutôt que de chercher à éviter les licenciements, se borne par de nombreux subter-fuges à tenter de nous démobiliser: - Menace de supprimer la boite mail CGT suite à l’envoi de la lettre à M Valls,
- Reproches sur le contenu de certains de nos tracts ou publications
- Diffusion de fausses informations sur le décompte des heures de grèves pour les cadres
- Comptes rendus volontairement orientés des réunions de négociation
Grâce à votre mobilisation nous avons déjà obtenu :
- que le débat ne se limite pas aux mesures d’accompagnement mais au devenir de l’entreprise
- que des portes s’ouvrent, à la préfecture le 16 juin et à Paris, le 8 juillet avec M. Macron
- que la direction de Renault Trucks revoie son calendrier qu’elle voulait précipiter
- que vos interrogations soient entendues, en particulier sur le plan produit de la gamme intermédiaire
L’avenir de l’entreprise Renault-Trucks est un enjeu de société, tant par son rôle d’employeur local que sur les questions environnementales (consommation de carburant, niveau d’émission…). L’ensemble de la filière de transport de biens et de personnes notamment dans les villes (efficacité des transports, coordination avec les autres modes de transport tram, train…etc) doit évoluer dans notre région et dans notre pays.
Le positionnement sur les marchés des motorisations Gaz, hybride, électrique, et sur le multimodal, est fon-damental. Nous avons dans nos établissements, les compétences et les savoirs faires en interne pour dévelop-per, produire, commercialiser et distribuer des composants et des véhicules innovants, et répondre aux attentes de nos clients privés ou publics.
Il est grand temps d’arrêter les politiques d’aide publique distribuées sans contrepartie, qui échappent à tout contrôle. L’argent public doit servir à développer les emplois à travers une politique ambitieuse d’investisse-ments.
Nous le voyons, nos exigences sont non seulement légitimes mais nécessaires pour pérenniser et développer l’emploi mais aussi pour retrouver la finalité et le sens de notre travail, et pour les générations futures.
La direction cherche à manoeuvrer les organisations syndicales et chacun de nous pour limiter cette mobilisa-tion. Ne laissez personne décider à votre place, exigez que les négociations soient placées sous votre contrôle et que rien ne soit décidé sans vous.
A suivre : négociations PSE et CCE le 6 juillet, rencontre avec E. Macron le 8 juillet