Déclaration CGT aux négociations du 25 mars 2014

Les salariés des établissements du groupe ont exprimé au cours de la semaine dernière leur refus de votre plan d’austérité et de suppression d’emplois.

L’attitude des dirigeants du groupe face aux salariés en grève démontre bien le peu de crédit des mesures envisagées, mais surtout de l’absence totale de justifications de ce plan.

Sans justifications industrielles et perspectives de développement à long terme de leur entité, les chefs d’établissement n’avaient pour objectif que de trouver un nombre d’emplois suffisant qui permette de répondre aux injonctions des actionnaires dont les 1 300 suppressions d’emploi avancées pour la France et cela devient de plus en plus une évidence.

Nous avons eu une rencontre le 19 mars avec nos homologues européens : allemands, suédois et belges, ainsi que CFE-CGC, CFDT et CGT, et nombre d’entre-nous dénonçons l’absence totale de consultation des instances représentatives européennes au sens de la législation européenne.

Ce qui semble se confirmer, c’est que le virage opéré en 2012 par Volvo n’est plus de donner les moyens à Renault Trucks de se développer et de développer sa propre gamme complète de véhicules mais bien de s’accaparer les parts de marché détenues par Renault Trucks, tant sur le marché français  que sur ses autres marchés historiques.

La discussion avec nos camarades suédois a montré la différence de culture et de logique syndicale, industrielle et sociale.

A ce jour en Suède, des consultations ont été faites avec des salariés sur la possibilité pour chacun d’entre-eux de partir de l’entreprise et les conditions financières et autres qu’ils accepteraient pour quitter le groupe ou effectuer une mobilité interne, mais aucune annonce de suppression d’emplois n’a été faite.

En Belgique, rien n’a filtré pour l’instant.Il semblerait que les sites japonais seraient touchés à hauteur de 1 900 postes.

Ce qui apparait également, c’est que des postes détenus par des salariés français ont été affectés à d’autres sites européens Volvo.

Nous sommes très loin des bonnes paroles de 2001, lors de la vente de Renault Trucks à Volvo, assurant le développement des deux marques.

Les salariés découvrent et subissent les dessous de la politique du groupe, toutes ses aberrations, ses mensonges, ses injustices.

Une réelle colère s’exprime dans les divers secteurs de l’entreprise et les seules mesures que vous souhaitez négocier pour les départs ne suffiront pas, à notre avis, à étouffer à leurs yeux tous les dangers de ce plan pour l’avenir de leurs emplois.

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